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Evaluer ma situation envers les addictions.

Questionnaire Moi, l'alcool... Que dire? Que faire?

Il est dans l'obligation des responsables de soirées étudiantes et de débits de boisson de ne pas pousser les clients à la consommation de boissons alcoolisées.
Servir à boire à un(e) étudiant(e) ivre pourrait nuire gravement à la santé ou à la vie de l'étudiant(e)mais également à la santé ou à la vie de personnes tierces.
"Inciter à boire" peut-être assimilé à de la mise en danger d'autrui, "laisser boire" a de la non assistance à personne en danger. Vous lui proposez donc un verre de boisson non alcoolisé
Il faut préciser dans un premier temps qu'être ivre ne veut pas forcément dire tituber. La conduite d'un véhicule avec une alcoolémie supérieure à 0,5 g/L constitue une infraction. Un verre d'alcool chez un individu de poids moyen fait monter le taux d'alcoolémie de 0,2 g/L. Avec trois verres et donc 0,6 g/L l'étudiant(e) est en infraction. Il est donc vivement recommandé de ne pas laisser l'étudiant(e) reprendre le volant s'il a bu plus de deux verres de bière ou de whisky ou de vin.

D'autant plus que les auteurs des accidents ne sont pas des alcooliques mais de simples consommateurs d'alcool et que la fatigue potentialise considérablement les effets de l'alcool en particulier chez les plus jeunes. Ainsi, une nuit de sommeil reduite de 50% équivaut à une alcoolémie de 0,5 g/L en terme de réflexe et d'attention. Il est admis que la sensibilité à l'alcool est plus élevée chez les jeunes (adolescents et jeunes adultes) que chez les personnes plus âgées. Ceci est d'autant plus vrai que l'effet déshinibiteur de l'alcool entraîne une perte du jugement critique et un sentiment de tolipotence.

A alcoolémies égales, les plus jeunes ont une probabilité bien supérieure d'avoir un accident de la route. Le risque d'accident augmente beaucoup plus vite que le taux d'alcoolémie. Celui qui conduit, c'est celui qui ne boit pas.
Surtout ne pas le (la) faire vomir.
Faire vomir quelqu'un qui a des troubles de la conscience est très dangereux : il (elle) peut inhaler le contenu de l'estomac lors du vomissement, ce qui entraîne une détresse respiratoire très grave. Vous devez le (la) mettre au calme si possible et surtout le (la) surveiller. s'il (elle) perd connaissance, allongez le (la) en position latérale de sécurité et appelez un médecin ou le SAMU et évitez les regroupements autour de l'étudiant(e).
Quelqu'un qui tombe dans le coma peut conserver les fonctions respiratoires et peut donner l'impression de dormir. Mais ce qui caractérise le coma éthylique c'est l'absence de réponse aux stimulations.
La situation est grave, il faut absolument surveiller l'étudiant(e). Eviter les regroupements autour de lui (d'elle), mettez le (la) au calme si possible. Il faut mettre l'étudiant(e) en position latérale de sécurité car l'étudiant(e) dans le coma peut vomir et s'étouffer. Il faut le (la) couvrir pour éviter que sa température ne chute et enfin, il faut absolument appeler un médecin et ou le SAMU (15) car il y a des risques de décès.
Essayer de calmer la situation, à plusieurs, de préférence.
Avoir un comportement violent, agressif ou querelleur quand on a bu peut traduire ce que l'on appelle une ivresse pathologique. Cela nécessite alors une prise en charge particulière car il peut s'agir de problèmes psychologiques qui seront d'autant plus faciles à traiter qu'ils seront pris en charge suffisammment tôt.

Plutôt que d'exclure le (la) fauteur(se) de troubles, autant en parler à distance et essayer de l'orienter avec délicatesse vers une prise en charge.

Le bureau d'Aide Psychologique Universitaire (BAPU) est toujours là!
Parfois il est nécessaire d'appeler la police. Si les protagonistes en question se sont déjà à plusieurs reprises fait remarquer par des comportements violents, une exclusion des soirées étudiantes peut-être envisagée.

En cas de soirée étudiante, "la Charte de Bonne Conduite des fêtes à l'université" doit être proposée et approuvée par les organisateurs de la soirée.
La situation est grave. Il faut agir rapidement. Il est nécessaire d'en parler avec l'étudiant(e) concerné(e). Exclure les responsables de cet acte des soirées étudiantes.
En effet, avoir des relations sexuelles avec quelqu'un dont la conscience est altérée est assimilé à un viol. Or, le viol est un crime reprime par une peine de prison. Il faut en informer la victime et l'orienter vers le service de santé inter-universitaire(S.S.I.U), les urgences de l'hôpital ou auprès d'un médecin afin de procéder le plus rapidement possible aux tests de dépistage qui s'imposent: test VIH, hepatite B, test de grossesse ou si cela est nécessaire la prescription de la pilule du lendemain, voire un traitement antiretroviral d'urgence (dans les 48 heures après le rapport) et envisager une prise en charge psychologique. Il faut également informer la vicitime des possibilités de porter plainte.
L'exclusion du cours peut eventuellement s'avérer nécessaire pour la poursuite des cours vous le confiez à un membre du personnel de l'Université. Une discussion avec l'étudiant(e) concerné(e) peut-être engagée après le cours ou à distance si l'état de l'étudiant(e) ne le permet pas.
Vous essayer de réveillez l'étudiant(e), s'il (elle) ne réagit pas, appele le SAMU et/ou le S.S.I.U ouvert de 8h à 17h.

Puis vous reparlez ultérieurement de cet incident avec l'étudiant(e).
L'intervention d'une infirmière du S.S.I.U. ouvert de 8h à 17h, voire d'un médecin du SAMU est nécessaire. Enfin, une discussion avec l'étudiant(e) concerné(e) peut-être engagée après le cours ou à distance.
L'exclusion du cours peut éventuellement s'avérer nécessaire pour la poursuite des cours après avoir appelé un professionnel de santé. Cependant, elle ne résout en rien le problème de l'alcool à l'université. Il est nécessaire d'aborder le sujet avec le(s) étudiant(s) en cours puis ultérieurement avec le(s) étudiant(s) concerné(s).
L'alcool peut-être le symptôme d'une difficulté à laquelle le(s) étudiant(s) est confronté(s) et qui peut trouver un remède avec l'aide du service de santé de l'université (SSIU) et/ou le BAPU par une aide directe, un soutien ou l'orientation vers des réseaux plus spécialisés. N'hésitez donc pas à les contacter ou à contacter l'infirmerie pour trouver une solution satisfaisante pour tout le monde. En cas de malaise et de vomissements, il faut au plus vite organiser une prise en charge des étudiant(s)
Si la situation n'est pas trop grave, les responsables de la cité universitaire peuvent prendre en charge la situation eux-mêmes. Sinon, s'il y a problème de suralcoolisation renvoyer au S.S.I.U.
dans certaines situations, il est préférable de faire intervenir la police. Si les locaux ont été endommagés, détériorés, si des vomissures sont retrouvées aux lendemains de fêtes, faire nettoyer les locaux par les responsables de la soirée.
Il faut bien rappeler qu'il ne faut pas laisser un(e) étudiant(e) ivre seul et qu'il faut veiller à ce qu'il soit raccompagné chez lui s'il n'est plus en état de regagner sa chambre.
Cette recommandation s'impose d'autant plus durant l'hiver; en effet, il faut rappeler qu'avec une alcoolémie supérieure à 2 g/L, la température du corps chute déjà de 5 à 6°. Il est vivement conseillé de réveiller l'étudiant et d'appeler les infirmières du S.S.I.U. ou le SAMU (15)